la semaine dernière, j'ai profité des derniers beaux jours de cette lune dans les cols Pyrénéens
avant de rejoindre les astropotes au col des Tentes, j'ai passé une nuit au col de Tramassel (Hautacam)
l'endroit est superbe



en cette soirée de fin octobre, il faisait une douceur d'été! une minuscule brise laissait présager une soirée sans buée
quelques astrams installaient leur matos, ils feraient des photos
j'installais mon dobson à l'autre bout du parking et attendis la nuit
Vénus, étincelante, montrait Saturne



l'automne indien: à 1600m il faisait plus de 10°
un coup d’œil rapide sur Saturne et Mars pour constater l'absence presque totale de turbulence
déjà les Pléiades jouaient à la Grande Ourse



ça s'annonçait bien!
bah non :(
et le grain de sable était inattendu
en parler? ou pas...j'avoue que j'hésite depuis plusieurs jours
déjà qu'il faut se battre pour faire du visuel entre la Lune, les nuages, la PL des villes, la turbu et j'en passe
là, j'étais théoriquement à l'abri de tous ces aléas
non
une fois les deux..trois voitures de visiteurs parties, je pensais être à l'abri des agressions lumineuses
c'était sans compter avec les astrams voisins, lampes blanches dirigées dans tous les sens, j'étais pourtant à plus de 30 m...ils arrivaient à m'éclairer
sans rire, j'ai pensé qu'ils faisaient exprès pour que je me casse
en attendant que ces astrams d'opérette (au demeurant très sympas(venant me voir, frontale blanche allumée, "alors, tu observes quoi?")) s'en aillent, je me suis installé sur la chaise longue pour observer à l’œil nu



vers minuit est arrivé le bouquet final
car, quoi de mieux pour replier son matos que de poser une lanterne halogène sur le toit de sa voiture?? je n'en revenais pas!!
tout le parking était éclairé
je suis allé voir le gars, lui ai conseillé de faire installer un lampadaire, il a...rigolé
heureusement, ils ont fini par partir, laissant la montagne débarrassée de leur pollution
la suite, il a d'abord fallu une bonne heure passée sur les grands classiques pour que j'efface du présent l'amertume que leur présence avait laissé
après je me suis régalé jusqu'au ciel d'hiver
les premières lueurs de l'aube ont eu raison de mon désir de voir Jupiter se lever, pas sûr qu'avec le relief j'aurais pu le voir
il fallait dormir un peu: dans la journée, je rejoindrais de vrais astrams au col des Tentes





plus haut, plus froid, encore à l'abri des barbares!!